Résumé : |
La raison de vivre d'Antoine Andrieux, c'est le billard. Employé dans une galerie d'art le jour, il vit sa passion la nuit et rêve de devenir champion du tapis vert. Lors d'une exposition consacrée au peintre Emile Morand, un inconnu découpe au cutter l'une de ses toiles et agresse violemment Antoine qui se retrouve à l'hôpital, une main sectionnée. Fini, le billard ! Le jeune homme n'a plus qu'une idée en tête : la vengeance. Il découvre que Morand, au milieu des années soixante, faisait partie d'un mouvement pictural appelé "les Objectivistes" dont certains artistes refusaient tout mercantilisme. Antoine va plonger dans un monde parallèle où l'art n'a pas toujours son mot à dire. Loin s'en faut !Grâce à un humour féroce, Tonino Benacquista entraîne le lecteur néophyte dans un milieu clos où les protagonistes évoluent et se reconnaissent grâce à des codes de comportement et de langage dont ils sont les seuls détenteurs. L'intrigue originale et parfaitement maîtrisée en fait une véritable réussite." Vous savez, on peut mêler l'histoire de la criminalité à celle de la peinture. Au début, on peignait comme on tue, à main nue. L'art brut, on pourrait dire... l'instinct avant la technique. Ensuite est intervenu l'outil, le bâton, le pinceau. Un beau jour, on s'est mis à peindre au couteau. Regardez le travail d'un Jack l'Eventreur... Et puis on a inventé le pistolet. Peindre au pistolet apportait quelque chose de définitif et radical. Et maintenant, à l'ère terroriste, on peint à la bombe, dans la ville, dans le métro. Le graffiti anonyme qui saute au coin de la rue... " |