Résumé : |
Deux femmes, deux générations. Une mère et sa fille, pourrait-on penser au premier abord. Mais il s’agit de sa servante, fille « adoptée », secourue, rescapée d’un génocide. Avec en toile de fond un pays ravagé par la guerre et où le danger guette partout, le dialogue entre la maîtresse de maison et sa domestique explore toutes les violences et subtilités du rapport maître/esclave, de cette relation passionnelle et ambigüe de dépendance commune où l'une et l'autre font figure de victime et de bourreau à tour de rôle. La langue de José Pliya est dense, poétique, brutale et précieuse à la fois. Elle dit avec acuité et hors de toute morale le piège vertigineux de la reconnaissance, la révolte et le désir impuissants, les mouvements contradictoires et secrets d’amour et de haine mêlés qui unissent les deux femmes. |