Résumé : |
Denise Pumain et Thérèse Saint-Julien mettent d'abord «la France en situation»: elles en scrutent toutes les dimensions, et recherchent les champs européens dans lesquels elle est placée, qui contribuent à dessiner ses lignes de force et qu'elle remodèle à son tour. Dans cette Europe qui est son «avenir», la France apparaît à la fois centralisée et divisée: les auteurs analysent thème par thème les différences, qui à la fois font sa richesse et qui peuvent créer des tensions lorsqu'elles deviennent disparités. Mais ces différences elles-mêmes se recomposent dans le temps, et les chances des régions et des villes sont singulièrement mobiles.Le Portugal de Michel Drain a l'originalité d'être d'abord vu comme vaste diaspora. Les denses populations du Nord sont opposées aux vides et aux riviéras du Sud, tandis que les contreforts frontaliers ont encore un air de glacis et de fortins, et Lisbonne cherche à s'affirmer parmi les grandes villes européennes.Robert Ferras analyse une Espagne en plein renouvellement, où l'image de la modernité chasse peu à peu les représentations commodes du «typique». Madrid reste seule au sein de périphéries centrales. Les grandes villes s'affirment, de nouveaux réseaux apparaissent.L'Italie, pour André Dauphiné, se complique: elle cesse d'être duelle, ou ses dualités se déplacent. Le Nord reste leader, mais un second «centre» apparaît de Bologne à Rome, les «îles» internes se soudent, tandis que la «troisième Italie» engouffre les aides sans décoller.La Grèce, proche à bien des égards de l'Italie du Sud, est une jeune nation dotée d'une très vieille culture, et dont l'élan tarde à se dessiner; Michel Sivignon en décrit avec art toutes les facettes. |