Résumé : |
Originaire de Carthage en Tunisie, où elle est née il y a tout juste quarante ans, Amina a grandi, choyée par une grand-mère qui jouait du luth et une mère musicienne : rien d'étonnant donc à ce que la jeune adolescente débarquée à Paris à l'âge de treize ans se tourne très tôt vers une carrière artistique, s'essayant à la danse, au Reggae et finalement à la chanson en 1983, avec un premier single au titre évocateur de dunes et de rêves : "Shéhérazade". Mais il faudra attendre 1990 et la sortie de son premier album Yalil (contenant le tube "Le dernier qui a parlé", grâce auquel elle faillit remporter le grand prix Eurovision), pour qu'Amina gagne enfin ses galons de star du raï et d'ambassadrice de la tolérance et de la pluriculture : une philosophie de vie que la douce jeune femme s'est d'ailleurs appliquée à elle-même au quotidien, comme en témoignent ses albums suivants : Wa Di Yé (marqué par sa collaboration avec Lenny Kravitz en 1992) ou Annabi (un album atypique, métissant musique électronique et musique orientale, et sur lequel se croisaient en 1999 des personnalités aussi marquées que Christophe, Mark Sanders ou Joseph Racaille).Encore aujourd'hui, après s'être produite à Rome dans le cadre du Concert For Reconciliation, filmé par Toscani pour la RAI sur une musique de Goran Bregovic, elle travaille à un nouvel album avec Dave Stewart d'Eurythmics, tout en participant en tant qu'actrice à des films ambitieux : La Mécanique des femmes (1999), Inch'Allah dimanche (2000), Les Marins perdus (2001). De "Ya Baba" à "C'est gai", en passant par la reprise d'"Ederlezi" (extrait du film Le Temps des gitans), c'est en quinze titres le parcours atypique et méconnu d'une de nos chanteuses orientales les plus attachantes et authentiques, que ce Nomad retrace. Seul regret : manque à l'appel sa jolie reprise des "Mots bleus". |