Résumé : |
Dans l’école de campagne du petit village de Saint-Étienne-sur-Usson en Auvergne, le quotidien de la classe unique de Monsieur Lopez, regroupant une douzaine d’élèves, de la maternelle jusqu’au CM2… Magique semble être le mot le plus approprié pour définir ce documentaire qui a fait l’unanimité dès sa sortie en salles, fin août 2002. Certes, il est toujours gratifiant de filmer les enfants au naturel, mais le réalisateur Nicolas Philibert ne s’est pas contenté de planter sa caméra et d’attendre les moments de grâce. En documentariste malin et doué, il a traqué ce qu’il nomme les accidents du hasard et insufflé au réalisme des séquences une touche de poésie inattendue, comme ce plan fixe sur la salle de classe vide où l’on aperçoit peu à peu deux tortues se promenant tranquillement sur le sol. Certaines scènes sont filmées sur le vif, d’autres ont été plus préparées, mais il est impossible au spectateur de les distinguer les unes des autres. À propos du succès inattendu de son film, Nicolas Philibert a sa petite idée : « si Être et avoir a tant touché le public, c’est probablement parce qu’il évoque ce qu’est l’essence même de l’école. Il parle de la transmission du savoir et de la relation si précieuse entre l’enseignant et l’élève. » |