Résumé : |
Benjamin Moussay, piano, Fender Rhodes, synthé, usine - Arnault Cuisinier, contrebasse - Éric Echampard, batterie. On Air est un disque à double sens. A la fois délicatement vaporeux, comme porté par les nuages d’une imagination fertile (le très apaisé « Stéphanie Smiles » ou le plus impétueux « Don’t Wake Me Up ! » et son ouverture électro tonitruante), il évoque également, par son titre, le voyant qui s’allume en studio quand « ça tourne. » Le morceau-titre est marqué par un imposant travail de re-recording qui permet un jeu de strates entre les différents claviers. Le logiciel Usine de Sensomusic, conçu par Oliver Sens, permet à Moussay d’en profiter pleinement mais aussi de créer un environnement propice aux plages d’improvisation au sein de morceaux très écrits. Sur « Light up », par exemple, il juxtapose un piano lyrique, parfois préparé, et des impétuosités électroniques, tandis que les deux autres musiciens bâtissent un écrin solide à force de cordes et de peaux, d’archet et de métal. Leur cohésion de groupe, alliée à des atmosphères à forte identité, rend le disque dans son ensemble redoutablement efficace. Et cette formule confère à Benjamin Moussay un statut bien particulier sur la scène hexagonale. |