Titre : |
Faut-il décourager les arts? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean Revol, Auteur |
Editeur : |
PARIS : Éditions de la Différence |
Année de publication : |
1994 |
Importance : |
334 : |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7291-0987-5 |
Prix : |
138,00 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
3 Culture:3.45 Arts:Théorie de l'art:Création artistique 3 Culture:3.45 Arts:Théorie de l'art:Critique d'art
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Résumé : |
Le monde occidental n'a cessé de réinventer l'artiste depuis le quattrocento, où il l'a dégagé de l'art collectif pour le parer de cette aura redoutable où il entrait une bonne part de malédiction : « l'artiste, l'homme qui se rapproche le plus de Dieu », jusqu'à notre époque où la mythologie et la surenchère du succès condamnent sans merci cette malédiction. Après s'être monstrueusement hypertrophié aux dépens de l'homme, l'artiste tend à rentrer dans la masse, étouffé par une inflation délirante. Le droit à la culture, à la création, à l'intelligence et au génie s'est répandu à tel point que toute responsabilité ou initiative concrète s'y abolit. De cette lâcheté collective procède cette culture sur commande mais sans ordre ni commandement qui transforme notre héritage en produits de grande série, le réduit en banalités et formules aussi simples que les monochromes de Klein, les carreaux de J.-P. Raynaud, les rayures parallèles de Buren, ou les emboîtages de Donald Judd. L'artiste participe pleinement de ce renversement des responsabilités. Il joue le double jeu qui s'annule de cette stupidité programmée. Comme Andy Warhol l'a dit sans équivoque : le rien est parfait puisqu'il n'a rien à perdre et ne dérange personne. |
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