Résumé : |
Cet ouvrage, qu'André Gorz a conçu avant sa disparition en septembre 2007, réunit sept textes et articles parus entre 1975 et 2007. " Que nous sommes, écrit André Gorz, dominés dans notre travail, c'est une évidence depuis cent soixante-dix ans. Mais non que nous sommes dominés dans nos besoins et nos désirs, nos pensées et l'image que nous avons de nous-mêmes. C'est par lui, par la critique du modèle de consommation opulent que je suis devenu écologiste avant la lettre. Mon point de départ a été un article paru dans un hebdomadaire américain vers 1954. Il expliquait que la valorisation des capacités de production américaines exigeait que la consommation croisse de 50 % au moins dans les huit années à venir, mais que les gens étaient bien incapables de définir de quoi seraient faits leur 50 % de consommation supplémentaire. En partant de la critique du capitalisme, on arrive donc immanquablement à l'écologie politique qui, avec son indispensable théorie critique des besoins, conduit en retour à approfondir et radicaliser encore la critique du capitalisme. Je ne dirais donc pas qu'il y a une morale de l'écologie, mais plutôt que l'exigence éthique d'émancipation du sujet implique la critique théorique et pratique du capitalisme, de laquelle l'écologie politique est une dimension essentielle. " Pour découvrir le travail et la pensée d’André Gorz, Ecologica est une excellente entrée en matière. L’ouvrage regroupe sept textes et articles parus entre 1975 et 2007, d’une vingtaine de pages chacun, faciles à lire, et passionnants. Tout en refusant un pessimisme stérile, André Gorz met en lumière les implications individuelles et collectives du système capitaliste.Il décortique les rouages du productivisme et du consumérisme, et nomme avec pertinence les frustrations qu’ils génèrent. Bien loin d’une quelconque forme d’embrigadement, il propose des outils pour prendre conscience, et réfléchir.Son écriture limpid |